Le retour de Spalletti à Maradona est un retour amer. La perle de Yildiz ne suffit pas à la Juve : l'équipe de la Juventus a dû composer avec le Napoli agressif de Conte et avec une belle prestation de Hojlund, auteur d'un doublé et MVP du match. Partenopei premier au classement, un point devant l'Inter. Il ne peut rien faire contre le but qui donne l'avantage aux Azzurri. Il maintient la Juve avec un bel arrêt sur la tête de Di Lorenzo. Puis étonnant sur Hojlund en début de seconde période. Ce n'est certainement pas lui le problème de cette Juventus. Par détachement, le moins pire des trois derrière. Lorsqu'il est remis en question, il recourt à la force brute pour endiguer les rafales des Azzurri qui, en fait, décident de sombrer avec plus d'insistance du côté opposé au sien. Il a dormi sur le but qui a donné l'avantage aux Azzurri, avec une marque inconvenante sur Hojlund, le laissant libre de finir au but. Pas content, à un quart d'heure de la fin il s'est encore fait déborder par le Danois, condamnant la Juve. Des dégâts constants. L'un des points les plus bas de notre histoire, les supporters de la Juve ont démissionné : les réactions sociales Lors du premier véritable test d'écrasement contre des profils offensifs de haut niveau technique, il finit par se noyer avec le reste de l'arrière-garde de la Juventus. Lorsque la Juve a reçu le premier coup de poing, il a tenté lui-même d'inverser la tendance du match, avec des progressions à boulets et à chaînes beaucoup trop ambitieuses, donnant - à plusieurs reprises - la possession à l'équipe locale. Il a fêté sa centième apparition avec la Juve en disputant un match timide et approximatif. Déjà fini la magie ? Désorienté, tendu et découragé, presque comme s'il s'agissait de son premier match en Serie A. Lorsqu'il s'agit de trouver des espaces pour contre-attaquer, il persiste dans les verticalisations ou les lancers comme une fin en soi. Par rapport à son coéquipier, il tente au moins de contrer la puissance excessive des milieux de terrain napolitains en mettant toute la personnalité possible. Mais aux points, il l'emporte face à face avec McTominay qui, à ce jour, joue toujours sur une planète très éloignée de la sienne. A la veille du match, Spalletti a loué ses qualités de petit soldat, mais d'après ce que nous avons vu en première mi-temps, il mériterait une suspension temporaire de son service opérationnel. Puis, tout à coup, avec un éclair sorti de nulle part, il envoya Yildiz dans le but pour porter le score à 1-1. La soirée semble avancer, avant la passe décisive de la tête qui double l'avance de Naples. Il échoue dans tous les fondamentaux : de la simple suggestion au compagnon le plus proche jusqu'à la posture du corps dans les duels. Même dans ce tour, il se révèle insuffisant dans le rôle de cinquième à gauche tant dans la phase offensive - où il ne trouve jamais l'inspiration verticale - que dans la phase défensive. Neres, pendant au moins deux nuits, peuplera ses cauchemars les plus sombres. Il court comme un diable pour tenter de proposer à la Juve un soutien pour redémarrer, sans y parvenir. C'est de son côté que la Juve parvient plus facilement à gagner du temps de jeu lors du lâcher du ballon, mais lorsqu'il est nourri à l'orée de la surface, il se montre frénétique et imprécis, ne parvenant jamais à toucher le cadre. Pour la première fois, il se retrouve dans le rôle de premier attaquant, bien que hybride. Après une première mi-temps ennuyeuse, il a trouvé l'égalisation de nulle part avec une touche. Les champions, les vrais, se mesurent à ces détails. Mais ce n’est pas toujours lui seul qui sauve la situation. Personne ne lui a demandé de gagner à tout prix à Naples où le succès manque depuis 2019, mais au moins d'afficher une prestation digne. L’écart avec les premiers de la classe se creuse désormais de plus en plus. Et la Ligue des champions, dans l’état actuel des choses, semble pour le moment être l’utopie la plus totale. La perle de Yildiz ne suffit pas à la Juve : Naples gagne à Maradona