TURIN - Tout s'est bien passé, comme prévu. Et tout s’est déroulé comme prévu, déjà établi il y a des mois. La Juventus a lancé jeudi la nouvelle augmentation de capital et l'a essentiellement officialisée hier, clarifiant définitivement les chiffres : 37. 912. 181 actions ordinaires nouvelles, soit 9,1% du capital post augmentation. La valeur globale, c'est-à-dire la dépense finale, qui est le chiffre le plus attendu de tous, est de 97,8 millions d'euros. À cela s'ajoutent les 30 déjà versés à deux autres reprises, ce qui porte l'aide de la propriété au club à près de 130 millions d'euros, et ce rien qu'en 2025. Une aide qui vise certes à équilibrer le budget en 2027, mais aussi à éviter de recourir à l'outil de recapitalisation dans les saisons à venir. En bref : cela pourrait être – et à certains égards, cela devra être – le définitif. Avec lequel le club reviendra (entre-temps) à marcher sur ses deux pieds, en essayant également de revenir à la durabilité sans perdre de vue la compétitivité de l'équipe, dont dépend beaucoup, peut-être trop, la virtuosité du voyage. Quelques chiffres cependant : l'opération a porté le nouveau capital social du club à 16,73 millions d'euros, aujourd'hui les actions sont au nombre de 417 033 996 et - comme prévu - elles ont également été attribuées pro quota aux principaux actionnaires. Ainsi Exor, majoritaire, a conservé 65,4% du capital (avec 78,9% des droits de propriété) et Tether lui-même, fraîchement entré dans le conseil d'administration du premier membre de référence, est resté à 11,5% du cours de l'action. Les investisseurs institutionnels ont finalement absorbé environ 8,8 millions d'actions, ce qui certifie la quatrième augmentation de capital au cours des six dernières années : 300 millions d'euros ont été injectés en 2019, 400 en 2021, tandis que 200 sont arrivés il y a seulement un an, en 2024. Total? Donc 900 millions. A ceux-ci il faut ajouter, en plus des presque 100 de la dernière tranche, également les 30 injectés par la maison mère à deux reprises et seulement cette année. La première en mars, grâce au licenciement de Thiago Motta et de ses collaborateurs (toujours salariés aujourd'hui) ; la seconde fin juin, et encore par l'actionnaire majoritaire, déjà avec un oeil sur ce qui s'est passé ces dernières heures, avec les actions du club placées à 2,58 euros par action, un prix défini sur la base de la demande collectée dans l'opération de construction accélérée du livre d'ordres. De quoi s’agit-il ? En fait, il s'agit d'une procédure rapide utilisée pour vendre de gros blocs d'actions sur le marché, qui a un impact réduit sur le prix du même titre. Elle dure quelques heures, parfois une journée, et le prix et la quantité finale sont établis en fonction de la demande. Il est clairement utilisé pour la rapidité et l’efficacité. Mais aussi pour obtenir un prix sûr et rapide, malgré l’obtention d’une remise importante sur le prix du marché.